Walter O’HATNICK, un vétéran du D-Day retiré en Berry

Mis à jour le 21/06/2024
À l'occasion du 80e anniversaire du débarquement, découvrez l'histoire de Walter O’HATNICK, un vétéran du D-Day retiré en Berry.

Né le 20 avril 1925 à Struthers dans l’Ohio, il est le second fils d’Agnès POTTER, alors femme au foyer, et d’Harry O’HATNICK, électricien à l’aciérie de Youngstown. Scolarisé à l’école catholique locale jusqu’à ses 17 ans, il est encore un adolescent quand les États-Unis entrent dans la seconde guerre mondiale. Mobilisé en septembre 1943, il est incorporé à North Camp Wood, au Texas, et effectue ses classes dans l’arme blindée. L’année suivante, en février 1944, le jeune Américain est envoyé outre Atlantique, au Royaume-Uni, à Cardiff (Pays de Galles), dans le but de se préparer à participer à l’opération Overlord (le débarquement en Normandie).

Le 12 juin, il arrive à Southampton avec la 2ème Division blindée et y attend trois jours durant qu’un navire lui permette de traverser la Manche. Walter O’HATNICK a conservé le souvenir de la peur qui le tenaillait, pendant les heures qui précédèrent son débarquement… C’est à Utah Beach (plage de la Madeleine, à Sainte-Marie-du-Mont, département de la Manche) qu’il pose le pied en France.

Par la suite, au sein du 702ème Tanker Destroyer Battalion (chars d’assaut) de la 2ème Division blindée, il poursuit les armées allemandes jusqu’à Caen, Amiens, et Paris, aux portes desquels les Américains stoppent leur avancée pour permettre au général Leclerc et aux Français d’entrer les premiers dans la Capitale. Après quoi le soldat O’HATNICK combat à Bastogne (Belgique), aux Pays-Bas, à Aix-la-Chapelle et enfin à Berlin. Sur les rives de l’Elbe, l’armée allemande capitule à Postdam. Durant l’été 1945, son régiment assure la sécurité du président Truman venu participer à la conférence interalliée de Postdam.

Revenu auprès des siens en 1946, Walter O’HATNICK entre dans la vie civile. Mais en 1947, il s’engage au sein de l’US Air Force, en qualité de technicien en téléphonie et radar. Après une première affectation en Bavière, à Fürstenfeldbruck, il est envoyé en France, sur le camp de la Martinerie à Châteauroux. C’est là qu’il rencontre une jeune fille originaire de Vierzon, Suzanne LIONET, qu’il épouse le 16 février 1957. Une fille, Cathy, naît de cette union deux ans plus tard.

En 1957, Walter O’HATNICK est de retour aux USA, sur la base de Clovis (Nouveau Mexique). Deux ans plus tard, il est affecté en Allemagne fédérale, sur la base aérienne de Giebelstadt, avant de revenir en Amérique, dans l’Illinois, jusqu’en 1964. C’est alors qu’il prend sa retraite militaire, après vingt années de bons et loyaux services au sein de l’US Army.

Une nouvelle carrière s’ouvre à lui dans les bases américaines de l’OTAN en Europe. En 1967 sonne l’heure de la retraite définitive qu’il passe entre Boulogne-sur-Seine et Vierzon.

Le souvenir du D-Day n’a jamais quitté Walter O’HATNICK. À l’occasion d’un voyage à Caen, il a retrouvé la tombe d’un de ses camarades. Aujourd’hui, âgé de 99 ans, le vétéran profite d'un repos bien mérité !

Claude Vigoureux

Directeur départemental de l’ONACVG

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